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Le HuffPost France
13 hours ago
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Droits de douane : l'UE prépare ses « contre-mesures » après la surenchère de Trump
DOUANE - Même si les discussions restent ouvertes, le temps est à la préparation des contre-mesures. Quelques heures après l'annonce de Donald Trump d'imposer 30 % de droits de douane à l'Union européenne, les dirigeants européens ont exprimé leur désapprobation ce samedi 12 avril. « Imposer des droits de douane de 30% sur les exportations de l'UE perturberait les chaînes d'approvisionnement transatlantiques essentielles, au détriment des entreprises, des consommateurs et des patients des deux côtés de l'Atlantique », a dénoncé dans un communiqué la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, tout en déclarant que l'UE souhaitait toujours parvenir à un accord commercial avec Washington. Ursula von der Leyen a insisté sur le fait que « peu d'économies dans le monde égalent le niveau d'ouverture de l'Union européenne et son respect des pratiques commerciales équitables ». « L'UE a constamment privilégié une solution négociée avec les États-Unis, reflétant notre engagement en faveur du dialogue, de la stabilité et d'un partenariat transatlantique constructif », a-t-elle encore déclaré. Ces droits de douane entreront en vigueur le 1er août, a indiqué Trump dans des lettres distinctes publiées sur sa plateforme Truth Social. « Accélérer la préparation de contre-mesures crédibles » « Nous restons prêts à poursuivre le travail vers un accord d'ici le 1er août. Dans le même temps, nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder les intérêts de l'UE, y compris l'adoption de contre-mesures proportionnées si cela s'avère nécessaire », a-t-elle ajouté. De son côté, Emmanuel Macron a exprimé sur X la « très vive désapprobation » de la France et a appelé l'UE à « défendre résolument les intérêts européens ». Il invite notamment la Commission européenne à « accélérer la préparation de contre-mesures crédibles, par la mobilisation de l'ensemble des instruments à sa disposition », « si aucun accord n'était trouvé d'ici le 1er août ». Faisant valoir que l'UE négociait avec Washington depuis plusieurs semaines « sur la base d'une offre solide et de bonne foi », Emmanuel Macron a affirmé qu'il revenait « plus que jamais à la Commission d'affirmer la détermination de l'Union à défendre résolument les intérêts européens ». « La France soutient pleinement la Commission européenne dans la négociation qui va s'intensifier, pour parvenir à un accord mutuellement acceptable d'ici le 1er août, afin qu'il reflète le respect que se doivent des partenaires commerciaux comme l'Union européenne et les États-Unis, aux intérêts partagés et aux chaînes de valeur intégrées », a encore écrit le chef de l'État. Une « riposte proportionnée » Le ministre délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin a lui mis sur la table la possibilité d'une « une riposte proportionnée » française, notamment sur les biens et les services américains, si Bruxelles n'arrive pas à un « accord équitable » avec Washington. « Il s'agit maintenant pour l'UE, dans le temps qui lui reste, de négocier de manière pragmatique une solution avec les États-Unis qui se concentre sur les principaux points de conflit », a dit Katherina Reiche, la ministre allemande de l'Économie, dans une déclaration transmise par courriel. « La Commission européenne (chargée des négociations au nom des 27 États membres de l'UE, ndlr) a notre soutien dans cette approche », a-t-elle dit, ajoutant : « une issue pragmatique à ces négociations doit être obtenue rapidement » Des diplomates ont indiqué qu'une réunion non programmée des ambassadeurs des 27 pays de l'UE avait été convoquée à Bruxelles pour dimanche après-midi afin de discuter de la dernière initiative de Trump Le tarif douanier pour l'UE est nettement plus élevé que la taxe de 20 % dévoilée par Donald Trump en avril. L'UE a préparé des droits de rétorsion sur des produits américains d'une valeur d'environ 21 milliards d'euros après que Trump a également imposé des tarifs distincts sur les importations d'acier et d'aluminium plus tôt cette année. Ils sont pour le moment suspendus jusqu'au 14 juillet. Les responsables européens n'ont pris aucune mesure pour prolonger cette suspension mais ils pourraient le faire rapidement si nécessaire, note l'AFP.


Le Figaro
14 hours ago
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Droits de douane : Macron appelle l'UE à défendre ses intérêts, face aux nouvelles annonces de Trump
Le président de la République a affirmé qu'il revenait «plus que jamais à la Commission d'affirmer la détermination de l'Union à défendre résolument les intérêts européens». Emmanuel Macron a exprimé samedi sur X la «très vive désapprobation» de la France et a appelé l'UE à «défendre résolument les intérêts européens», après les menaces de Donald Trump d'imposer 30% de droits de douane au 1er août sur les produits de l'Union. Le président français invite notamment la Commission européenne à «accélérer la préparation de contre-mesures crédibles, par la mobilisation de l'ensemble des instruments à sa disposition», «si aucun accord n'était trouvé d'ici le 1er août». Faisant valoir que l'UE négociait avec Washington depuis plusieurs semaines «sur la base d'une offre solide et de bonne foi», Emmanuel Macron a affirmé qu'il revenait «plus que jamais à la Commission d'affirmer la détermination de l'Union à défendre résolument les intérêts européens». «La France soutient pleinement la Commission européenne dans la négociation qui va s'intensifier, pour parvenir à un accord mutuellement acceptable d'ici le 1er août, afin qu'il reflète le respect que se doivent des partenaires commerciaux comme l'Union européenne et les États-Unis, aux intérêts partagés et aux chaînes de valeur intégrées», a encore écrit le chef de l'État. Publicité Fustigeant les nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump samedi, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen avait déclaré que l'UE souhaitait toujours parvenir à un accord commercial avec Washington. Le président américain, qui a également imposé le Mexique de 30% de droits de douane, a justifié sa décision par le déséquilibre commercial entre son pays et l'UE : en 2024, les États-Unis ont affiché un déficit commercial de 236 milliards de dollars avec l'Union (+13% sur un an), qui a exporté 606 milliards de biens sur le territoire de la première économie mondiale, selon des chiffres du bureau du représentant américain au commerce.


Le HuffPost France
17 hours ago
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La lettre de Donald Trump à Ursula von der Leyen sur les droits de douane imposés à l'UE, traduite en français
DROITS DE DOUANE - La surenchère continue. Dans une lettre adressée à Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, et publiée ce samedi 12 juillet sur son réseau social Truth Social, Donald Trump annonce l'imposition de droits de douane de 30 % à l'Union européenne. Avec une entrée en vigueur prévue au 1er août 2025. Le président américain met donc sa menace à exécution, malgré les longues semaines de négociations avec le continent européen. Donald Trump dénonce un déséquilibre commercial avec l'UE qu'il compte ainsi corriger en les faisant participer à « l'économie extraordinaire des États-Unis ». Et menace au passage de revoir à la hausse cette barre des 30 % si l'Union européenne venait à « riposter ». Le HuffPost vous propose de lire ci-dessous l'intégralité de la lettre de Donald Trump, traduite en français. Chère madame la Présidente, C'est un grand honneur pour moi de vous adresser cette lettre, qui témoigne de la force et de l'engagement de nos relations commerciales, ainsi que de la volonté des États-Unis d'Amérique de poursuivre leur collaboration avec l'Union européenne, malgré l'un de nos plus importants déficits commerciaux avec vous. Nous avons néanmoins décidé d'aller de l'avant, mais uniquement dans le cadre d'un commerce plus équilibré et plus équitable. Nous vous invitons donc à participer à l'économie extraordinaire des États-Unis, qui est de loin le premier marché mondial. Nous avons eu des années pour discuter de nos relations commerciales avec l'Union européenne et sommes arrivés à la conclusion que nous devons nous éloigner de ces déficits commerciaux importants, persistants et de longue date, engendrés par vos politiques tarifaires et non tarifaires et vos barrières commerciales. Nos relations ont malheureusement été loin d'être réciproques. À compter du 1er août 2025, nous imposerons à l'Union européenne un droit de douane de seulement 30 % sur les produits européens exportés vers les États-Unis, indépendamment de tous les droits sectoriels. Les marchandises transbordées afin d'échapper à un droit de douane plus élevé seront soumises à ce droit plus élevé. Veuillez noter que ce taux de 30 % est bien inférieur à ce qui serait nécessaire pour éliminer le déficit commercial dont nous souffrons avec l'UE. Comme vous le savez, il n'y aura pas de droits de douane si l'Union européenne ou des entreprises de l'UE décident de construire ou de fabriquer des produits aux États-Unis. Nous ferons d'ailleurs tout notre possible pour obtenir les autorisations nécessaires rapidement, de manière professionnelle et systématique, c'est-à-dire en quelques semaines. L'Union européenne accordera un accès complet et ouvert au marché américain, sans droits de douane, afin de réduire l'important déficit commercial. Si, pour une raison quelconque, vous décidez d'augmenter vos droits de douane et de riposter, quel que soit le montant de l'augmentation, celui-ci sera ajouté aux 30 % que nous facturons. Veuillez comprendre que ces droits de douane sont nécessaires pour corriger les nombreuses années de politiques tarifaires et non tarifaires et de barrières commerciales de l'Union européenne, qui sont à l'origine des déficits commerciaux importants et insoutenables des États-Unis. Ce déficit constitue une menace majeure pour notre économie et, aussi, pour notre sécurité nationale ! Nous nous réjouissons de travailler avec vous en tant que partenaire commercial pour les prochaines années. Si vous souhaitez ouvrir vos marchés commerciaux jusqu'ici fermés aux États-Unis et éliminer vos politiques tarifaires et non tarifaires ainsi que vos barrières commerciales, nous pourrions envisager d'ajuster la présente lettre. Ces droits de douane peuvent être modifiés, à la hausse ou à la baisse, en fonction de nos relations avec votre pays. Vous ne serez jamais déçu par les États-Unis d'Amérique.


Le Figaro
2 days ago
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L'UE «prête» à un accord commercial, attend Trump
«De notre côté, nous sommes prêts»: la Commission européenne a affirmé vendredi être disposée à conclure un accord commercial avec les États-Unis, mais attendre le feu vert de l'administration Trump. «Voyons ce qui se passe quand nos amis à Washington se réveillent dans quelques heures», a déclaré Olof Gill, porte-parole de l'exécutif européen, lors d'une conférence de presse. «De notre côté, nous sommes prêts», a-t-il indiqué. Publicité La Commission européenne, seule compétente pour négocier les accords commerciaux de l'UE, cherche à conclure un accord de principe avec les États-Unis, dont les détails suivraient ultérieurement. Au cours des derniers jours, via des missives publiées sur son réseau Truth Social, le président Donald Trump a annoncé des droits de douane révisés pour le Canada ou le Brésil. Mais rien, pour l'heure, concernant l'UE. Le dirigeant américain a menacé le bloc européen d'une surtaxe de 50%, bien supérieure à son projet d'avril de 20%. Selon des sources diplomatiques, les grandes lignes de l'accord actuellement négocié porteraient sur des droits de douanes américains de 10% sur les importations européennes avec plusieurs exceptions. À l'heure actuelle, aucun nouvel appel ou réunion n'est toutefois prévu entre les négociateurs européens et américains, voire entre Donald Trump et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a fait savoir la Commission. «Mais tout cela pourrait changer d'une minute à l'autre», a dit sa porte-parole, Paula Pinho. L'Union européenne a également préparé des mesures de riposte à une autre salve de droits de douane américains, portant sur l'acier et l'automobile. Ces mesures avaient été suspendues jusqu'au 14 juillet, afin de laisser une chance aux négociations avec Washington. La Commission n'a jusqu'ici pris aucune mesure pour prolonger la suspension, mais elle pourrait le faire rapidement si cela s'avérait nécessaire. «Il n'y a aucune difficulté à le faire», a assuré Olof Gill.


Le Figaro
3 days ago
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Ursula von der Leyen : la censure évitée, mais pas les critiques
Si la motion de censure visant Ursula von der Leyen a été largement repoussée par le Parlement européen jeudi, la présidente de la Commission européenne est néanmoins visée par de nombreuses critiques. Soulagement pour Ursula von der Leyen, même si le suspense était faible. Le Parlement européen a largement repoussé jeudi 10 juillet à Strasbourg une motion de censure d'extrême droite visant la présidente de la Commission européenne. Loin du minimum requis de 361 voix, la motion a été soutenue par 175 eurodéputés, surtout d'extrême droite, avec une douzaine de parlementaires de la gauche radicale. Au sein de l'extrême droite, les Italiens du parti de Giorgia Meloni, plus conciliants avec Mme von der Leyen, n'ont pas pris part au scrutin. Publicité Un bloc réalisé par les alliés de droite Grâce au soutien des alliés sociaux-démocrates et centristes malgré les tensions en interne, elle a échappé à la censure, la droite (PPE) faisant bloc autour de la présidente de la Commission, avec 300 eurodéputés qui se sont opposés à la censure. «Nous constituons le facteur de stabilité du projet européen. Nous avons donné à la Commission européenne la force dont elle a besoin en cette période de turbulences mondiales», a revendiqué le président du groupe Manfred Weber. L'hémicycle n'a pas fait le plein, signe du peu de suspense autour de cette initiative vouée à l'échec, mais aussi, peut-être, des crispations au sein du camp dit «pro-européen». Cette tentative de censure avait en effet donné lieu à un débat agité dans l'hémicycle lundi. Une position fragilisée pour la présidente La dirigeante allemande n'avait pas échappé aux critiques de la gauche et du centre, qui lui reprochent sa gestion trop verticale et accusent le PPE de cultiver l'ambiguïté avec l'extrême droite pour mieux remettre en cause des lois environnementales. Au centre, le groupe Renew a voté «contre cette motion. Mais notre soutien à Ursula von der Leyen n'est pas acquis». «Nous demandons la reprise en main de sa famille politique pour cesser ses alliances avec l'extrême droite», a souligné la présidente des centristes Valérie Hayer. Publicité C'est un eurodéputé roumain d'extrême droite, Gheorghe Piperea (ECR), qui a lancé la motion de censure pour fustiger notamment le manque de transparence de la chef de la Commission dans le «Pfizergate». Il avait plus largement reproché à la Commission «d'abuser de ses pouvoirs» et «d'ignorer le Parlement», mettant en cause une «concentration non démocratique des décisions entre les mains» de Mme von der Leyen.